mardi, mai 03, 2005
Coachella, Jour 1
Tout a commence l'annee derniere. "Pixies se reforme. Un enorme festival dans le desert en Californie, Coachella ou quelquechose comme ca..." Un petit tour pour regarder le prix du billet pour LA sur Expedia : non, ca va pas le faire, j'attendrai qu'ils viennent en France, et tant pis pour le festival...
Un an apres, me voila, traversant le desert, puis debarquant au volant de mon SUV dans une oasis de civilisation construit sur le gazon d'un terrain de polo pret a accueillir un des plus grands evenements musicaux de l'annee. Oubliez Woodstock, le festival du troisieme millenaire a une tente climatisee sponsorisee par Heineken, des mobi-douches, des espaces dedies pour la consommation d'alcool gardes des vigiles, et des coins fumeurs (le tabac nuit a la sante, mais apparemment pas l'herbe, si on en juge par les odeurs).
Plus d'hotels a moins de 25 miles et a moins de $400 alors mes compagnons de route avons, d'un commun accord, decide de louer une tente - avec un ancien de l'armee et un ancien boy-scout, on devrait y arriver... Il est 10 heures quand notre guide, manifestement deja stoned, nous guide vers notre emplacement et nous laisse nous debrouiller comme des grands avec le manuel d'installation de la tente. Une heure plus tard les Bac+20 cumules que nous sommes finissons par nous faire aider par le voisin de 18 ans d'a cote qui finit son joint tranquillement pour oublier le soleil de plomb. 2 heures plus tard, nous voila enfin dans le vif du sujet. Deshydrates, mais heureux. Ca tombe bien, les Raveonettes envoient leur rock 60s sature pas loin de la tente ou l'ombre nous tend les bras. A cote, un groupe de rockeurs au look Hollywood improbable tente un bain de foule. C'est loupe, personne ne les reconnait...
Rehydrates, le tour des lieux peut enfin commencer : 6 scenes eparpillees, des expositions d'arts, des bars et des restos : et pour combler le vide, assez de boutiques pour que le spectateur americain puisse s'adonner a son passe-temps favori, claquer son pognon a credit. Apres avoir ecoute quelques morceaux de The Kills (j'aime bien en version studio, mais le duo batterie/guitare en live sans basse, ca troue vite les tympans...), nous nous refugions dans la tente des DJs ou DJ Marky, apparemment grosse star dans son Brazil natal, finit son set en apotheose, et laisse la main a un Tiga en polo Lacoste qui peine a relancer la machine malgre un pillage outrancier dans le repertoire de Daft Punk. Petit tour dans la tente d'a cote ou commence le show des Stereophonics. Les gallois se prennent visiblement au serieux et n'impresionnent pas, leur titre phare Dakota ne reussissant meme pas a enflammer les foules faute de seconde guitare sur scene. Decus, nous retournons dans la tente d'a cote ou UNKLE a pris la suite de Tiga et enchaine coup sur coup un remix du "Mr. Brightside" des Killers et "Where the Streets Have No Name." A la sortie de la tente, nous retrouvons Frank qui est encore tout emu de la prestation de Keane. Je ne suis pas un enorme fan, mais bon, je le crois sur parole.
Pas le temps de prendre une biere. Les vigiles qui controlent l'acces des tentes Heineken font leur travail meticuleusement et verifient chaque carte d'identite pour ne pas risquer de laisser passer un jeunde de moins de 21 ans. Une bonne demi-heure de queue pour rentrer (et apres on se demande pourquoi ca sent la beuh sous les tentes...) Apres avoir avale un hot dog pas bon mais tres cher, place au Prime, avec Weezer sur la grande Scene qui rejoue "la revanche des Nerds". 10 ans apres la sortie de leur premier CD qui m'avait redonne envie d'ecouter du rock, ils n'ont pas varie dans le style "je ne suis pas une star, je viens de LA mais je ressemble a rien et je vous emmerde". Malgre quelques moments memorables lors des reprises de vieux hits comme "Buddy Holly" repris en choeur par une foule qui semble mieux comprendre les paroles que moi, petite deception quand meme avec cette impression qu'ils ont fait tout le concert au ralenti...
Repos dans l'herbe. Ca fatigue toutes ces emotions. De l'autre cote de la pelouse, le chanteur de Bauhaus, Peter Murphy, celebre le retour du groupe accroche a un cable et deguise en vampire, en chantant un “Bela Lugosi’s Dead” sorti des tenebres. Sympa les Goths, mais il est temps de retrouver la tente des raves pour le dessert des freres chimiques. Comme prevu, gros son, gros show video, tente bondee, ambiance surchauffee. Les hymnes se succedent, ca saute dans tous les sens les poings leves. Bref, grosse claque dans la gueule : qui a dit que la techno etait morte?
C'est le moment de se souvenir qu'a quelques metres de la Coldplay est en train de finir son concert. Bien entendu, la Scene principale a attire le gros des spectateurs, et comme on pouvait s'y attendre, l'ambiance est moins survoletee que pour les Chemical Brothers. C'est parfait pour terminer la soiree, allonges dans l'herbe, la tete dans les etoiles. Chris Martin enerve par sa belle gueule, son succes et son talent, mais rien a dire, c'est un beau concert. Il parait que Cameron Diaz et Justin Timberlake etaient eux-aussi assis quelque part dans l'herbe au lieu de la loge VIP : on les comprend...
Apres ca, je pourrais vous raconter l'odyssee poure retrouver la tente dans le camping, le vin rouge passe en fraude dans une bouteille de Fanta Raisin, mais ca s'arretera la car cette premiere journee a Coachella se termine par un plongeon habille dans mon sac de couchage. Quand t'es dans le desert, tu fais pas le malin...
Mon iMix de Coachella :
http://phobos.apple.com/WebObjects/MZStore.woa/wa/viewPublishedPlaylist?id=334967
Les photos :
http://chapi.blogs.friendster.com/photos/music/ ¶ 9:30 PM
Tout a commence l'annee derniere. "Pixies se reforme. Un enorme festival dans le desert en Californie, Coachella ou quelquechose comme ca..." Un petit tour pour regarder le prix du billet pour LA sur Expedia : non, ca va pas le faire, j'attendrai qu'ils viennent en France, et tant pis pour le festival...
Un an apres, me voila, traversant le desert, puis debarquant au volant de mon SUV dans une oasis de civilisation construit sur le gazon d'un terrain de polo pret a accueillir un des plus grands evenements musicaux de l'annee. Oubliez Woodstock, le festival du troisieme millenaire a une tente climatisee sponsorisee par Heineken, des mobi-douches, des espaces dedies pour la consommation d'alcool gardes des vigiles, et des coins fumeurs (le tabac nuit a la sante, mais apparemment pas l'herbe, si on en juge par les odeurs).
Plus d'hotels a moins de 25 miles et a moins de $400 alors mes compagnons de route avons, d'un commun accord, decide de louer une tente - avec un ancien de l'armee et un ancien boy-scout, on devrait y arriver... Il est 10 heures quand notre guide, manifestement deja stoned, nous guide vers notre emplacement et nous laisse nous debrouiller comme des grands avec le manuel d'installation de la tente. Une heure plus tard les Bac+20 cumules que nous sommes finissons par nous faire aider par le voisin de 18 ans d'a cote qui finit son joint tranquillement pour oublier le soleil de plomb. 2 heures plus tard, nous voila enfin dans le vif du sujet. Deshydrates, mais heureux. Ca tombe bien, les Raveonettes envoient leur rock 60s sature pas loin de la tente ou l'ombre nous tend les bras. A cote, un groupe de rockeurs au look Hollywood improbable tente un bain de foule. C'est loupe, personne ne les reconnait...
Rehydrates, le tour des lieux peut enfin commencer : 6 scenes eparpillees, des expositions d'arts, des bars et des restos : et pour combler le vide, assez de boutiques pour que le spectateur americain puisse s'adonner a son passe-temps favori, claquer son pognon a credit. Apres avoir ecoute quelques morceaux de The Kills (j'aime bien en version studio, mais le duo batterie/guitare en live sans basse, ca troue vite les tympans...), nous nous refugions dans la tente des DJs ou DJ Marky, apparemment grosse star dans son Brazil natal, finit son set en apotheose, et laisse la main a un Tiga en polo Lacoste qui peine a relancer la machine malgre un pillage outrancier dans le repertoire de Daft Punk. Petit tour dans la tente d'a cote ou commence le show des Stereophonics. Les gallois se prennent visiblement au serieux et n'impresionnent pas, leur titre phare Dakota ne reussissant meme pas a enflammer les foules faute de seconde guitare sur scene. Decus, nous retournons dans la tente d'a cote ou UNKLE a pris la suite de Tiga et enchaine coup sur coup un remix du "Mr. Brightside" des Killers et "Where the Streets Have No Name." A la sortie de la tente, nous retrouvons Frank qui est encore tout emu de la prestation de Keane. Je ne suis pas un enorme fan, mais bon, je le crois sur parole.
Pas le temps de prendre une biere. Les vigiles qui controlent l'acces des tentes Heineken font leur travail meticuleusement et verifient chaque carte d'identite pour ne pas risquer de laisser passer un jeunde de moins de 21 ans. Une bonne demi-heure de queue pour rentrer (et apres on se demande pourquoi ca sent la beuh sous les tentes...) Apres avoir avale un hot dog pas bon mais tres cher, place au Prime, avec Weezer sur la grande Scene qui rejoue "la revanche des Nerds". 10 ans apres la sortie de leur premier CD qui m'avait redonne envie d'ecouter du rock, ils n'ont pas varie dans le style "je ne suis pas une star, je viens de LA mais je ressemble a rien et je vous emmerde". Malgre quelques moments memorables lors des reprises de vieux hits comme "Buddy Holly" repris en choeur par une foule qui semble mieux comprendre les paroles que moi, petite deception quand meme avec cette impression qu'ils ont fait tout le concert au ralenti...
Repos dans l'herbe. Ca fatigue toutes ces emotions. De l'autre cote de la pelouse, le chanteur de Bauhaus, Peter Murphy, celebre le retour du groupe accroche a un cable et deguise en vampire, en chantant un “Bela Lugosi’s Dead” sorti des tenebres. Sympa les Goths, mais il est temps de retrouver la tente des raves pour le dessert des freres chimiques. Comme prevu, gros son, gros show video, tente bondee, ambiance surchauffee. Les hymnes se succedent, ca saute dans tous les sens les poings leves. Bref, grosse claque dans la gueule : qui a dit que la techno etait morte?
C'est le moment de se souvenir qu'a quelques metres de la Coldplay est en train de finir son concert. Bien entendu, la Scene principale a attire le gros des spectateurs, et comme on pouvait s'y attendre, l'ambiance est moins survoletee que pour les Chemical Brothers. C'est parfait pour terminer la soiree, allonges dans l'herbe, la tete dans les etoiles. Chris Martin enerve par sa belle gueule, son succes et son talent, mais rien a dire, c'est un beau concert. Il parait que Cameron Diaz et Justin Timberlake etaient eux-aussi assis quelque part dans l'herbe au lieu de la loge VIP : on les comprend...
Apres ca, je pourrais vous raconter l'odyssee poure retrouver la tente dans le camping, le vin rouge passe en fraude dans une bouteille de Fanta Raisin, mais ca s'arretera la car cette premiere journee a Coachella se termine par un plongeon habille dans mon sac de couchage. Quand t'es dans le desert, tu fais pas le malin...
Mon iMix de Coachella :
http://phobos.apple.com/WebObjects/MZStore.woa/wa/viewPublishedPlaylist?id=334967
Les photos :
http://chapi.blogs.friendster.com/photos/music/ ¶ 9:30 PM
